Colonne vertébrale de la commune et du département, le Gardon traverse d'ouest en est le territoire colliassois. Toutes les eaux fluviales s'y déversent ainsi que, directement ou indirectement, les eaux pluviales. Il est approvisionné aussi par quelques sources. Son parcours sur la commune est de 5,5km. Son altitude au confluent de l'Alzon est de 24 mètres et le dénivelé entre l'entrée et la sortie de la commune est de 8m.
Bien qu'asséché en amont de Collias pendant l'été, il est toujours approvisionné en eau sur son parcours colliassois pendant les périodes les plus sèches, Sa particularité ici, c'est qu'un lit souterrain naissant vers La Calmette, restitue ses eaux en amont de Collias (la dernière résurgence est située à la grotte de Pâques, 250m en amont du village).
Le Gardon est un cours d'eau capricieux aux crues soudaines et très violentes. Lors de la crue de 2002, son débit a atteint 5000 à 7000 m³/sec et une hauteur de 15m supérieure à son niveau normal (débit moyen en période normale : 32m³/sec – amplitude : 71m³ en janvier et 5m³ en juillet/août). Ces crues sont d'origine cévenole.
Ses eaux courantes sont limpides. Toutefois la faune aquatique l'abandonne progressivement, ceci étant dû principalement à la polution générée en amont par les eaux usées des nombreux villages qu'il traverse.
Le second cours d'eau à débit permanent est l'Alzon qui prend sa source à Masmolène au nord, rejoint le Gardon à Collias après une large boucle vers Uzès. La partie colliassoise qu'elle irrigue est la plus fertile de la commune. Sur ses rives, plusieurs ruines de villas gallo romaines ou fermes antiques ont pu être répertoriées. Il semblerait que la zone qui précède sa jonction avec le Gardon, était un marécage. A l'époque romaine, un drainage aurait été aménagé pour réunir les eaux stagnantes. Lors des défonçages agricoles, on extrait de faible profondeur des blocs de calcaire attestant un écoulement lent des eaux fortement chargées en calcite. L'Alzon est sujette parfois à de fortes crues. Parcours d'environ 4km.
Le ruisseau du vallon de l'Ermitage, ruisseau de Laval, était autrefois pérenne. Des prélèvements agricoles en amont de l'Ermitage (au Mas Laval) ont fortement diminué son débit pour le réduire à l'assèchement total aux périodes estivales. Toutefois, un écoulement modeste subsiste comme on peut l'observer à certains endroits de son parcours. Il est approvisionné par les eaux arrivant du haut du plateau et par une source sourdant d'un réseau étroit du rocher même à l'Ermitage. Parcours d'environ 3km.
Le Rieu est un ruisseau intermittent prenant sa source près du château d'Argilliers. Son parcours colliassois est très court : aux 3 platanes il rejoint le ruisseau de Fabrègue pour se jeter dans l'Alzon 250m plus loin.
Le ruisseau de Fabrègue prend sa source près de la RD981. Parallèle à la D3, il rejoint le Rieu aux 3 platanes pour se jeter dans l'Alzon 250m plus loin. Il s'agit d'un ruisseau inter- mittent. Parcours de 1500m.
Le Bornègre prend sa source sur la commune de St Maximin en amont de la chute de Bornègre (commune d'Argilliers). Son parcours sur Collias est d'environ 1500m et il fait limite avec la commune de St Maximin. Ruisseau intermittent qui peut avoir un fort débit lors de grosses pluies. Il rejoint l'Alzon après avoir recueilli les eaux de deux résurgences.
Le ruisseau du Baumon. Il s'agit en fait d'un déversoir recueillant les eaux de pluies des divers vallons depuis le plateau de Cabrières. S'il ne pleut pas, aucune source ne l'approvisionne. A noter en amont (à 2km de la sortie de Collias) un gouffre obstrué le "traouc di Baumon" où s'échappent les eaux qui dévalent de l'amont lors des fortes pluies. Parcours d'environ 4km.
Le Valat de Campalong. Ruisseau approvisionné par les eaux de pluies de la zone où il circule. Il naît au quartier Camguivard et se jette au nord dans l'Alzon. Son parcours est d'environ 1,5km.
Le ruisseau de Valsegane : limite entre Collias et Sanilhac à l'ouest du territoire de Collias. Il récupère les eaux de pluies des vallons de cette zone pour se jeter au nord dans l'Alzon. Sa longueur est d'environ 2,5km.
Le ruisseau de la Fressinière matérialise la limite avec la commune de Lédenon au sud est du territoire. Il recueille les eaux de pluies du plateau au sud du Gardon. Il a profondément entamé le massif calcaire. 1Km avant de se jeter dans le Gardon, il quitte le territoire Collias/Lédenon pour finir son parcours sur la commune de Vers.
La plus mystérieuse : celle du château de Collias. Son débit est modeste mais permanent. Quelle que soit la saison, la température, la sécheresse, les pluies diluviennes… son débit est imperturbable. Toutes les expériences de coloration des eaux n'ont eu aucun effet sur elle. On peut l'observer au débouché de la rue des remparts sur la rue du Barry.
La plus importante : la grotte de Pâques. Il s'agit en fait d'une résurgence du réseau parallèle souterrain du Gardon. La grotte est grillagée, on ne peut donc atteindre le lac naturel situé à l'intérieur. On y prélève l'eau de consommation du village (très chargée en calcite). Son débit moyen est de 350 à 500 litres/sec (plusieurs m³ lors des crues). Ce réseau a été visité plusieurs fois par des spéléologues. A 2.5kms en amont, un important siphon a fort courant empêche une exploration plus poussée.
La plus romantique : source de l'Ermitage de N.D. de Laval. Elle débouche du rocher par plusieurs conduits naturels étroits (quelques cm de Ø). L'eau est recueillie dans un bassin puis se perd tout près. Son débit est variable, fort en période de pluie, goutte à goutte en période sèche.
La plus artistique : Font di Gleize (fontaine des églises). Il s'agit d'une source dont on ignore l'origine. Elle coule en permanence. Avant de rejoindre le Gardon, ses eaux rongent le sol calcaire pour former des mini canyons sur une vingtaine de mètres. Située en rive droite au pied de l'éperon du même nom.
La source Franquebouteille, située dans la combe du Baumon à environ 400m en amont du sentier partant de la boucle de Pitrasse (avant le piton). Il semblerait qu'elle soit obstruée. Elle a été malmenée lors de la construction de la RD3.
Les résurgences de Bornègre. Il s'agit de deux résurgences perennes situées près du confluent du Bornègre avec l'Alzon. Les eaux y sont très claires mais très chargées en calcite. On peut s'y baigner et ce lieu est très fréquenté par les oiseaux et autres animaux qui viennent pour s'y désaltérer.
La fontaine Jean BLANC : il s'agit d'un captage aménagé il y a longtemps, par des murs maçonnés. Un escalier permet de descendre dans une fosse profonde de 2m environ.Elle est souvent à sec mais parfois l'eau déborde abondamment pour rejoindre le fossé qui longe la barre Jean Blanc.
La source du Perrier est située dans les Coufines sur les terres dites "du Perrier" dans la combe des agriotiers. Elle est obstruée aujourd'hui.
La source Jalaguier : située dans le vallon du même nom. On la rencontre sur le sentier qui remonte cette combe vers l'ouest. A mi-hauteur on observe une zone humide et boueuse. Il y avait là un bassin de rétention qui a été dévasté par les pluies diluviennes de 2002. Les eaux s'écoulent vers un bassin naturel profond de plus de 2m (Ø environ 10m) appelé "Trou aux grenouilles" où elles s'accumulent pour après descendre la combe vers le Gardon. L'ensemble est à sec durant l'été.
La source du moulin : située en aval de la cascade du moulin de l'Alzon (entre la cascade et le pont). Au milieu du siècle passé, les jeunes allaient s'y rafraîchir lorsqu'ils travaillaient dans cette zone. L'eau y était potable. Aujourd'hui, incluse dans la propriété, autrefois accessible à tous.
La fontaine du Renard : située au bord sud de la RD112 en direction de Sanilhac près du chemin allant vers la bergerie. Aujourd'hui obstruée.
La source du moulin de Carrière : située à la limite Collias/Vers rive droite du Gardon. Semble disparue. Coulait en 1916.
De multiples sources à débit intermittent et modeste sont dispersées sur le territoire de Collias.